• Il n'y a aucune suggestion car le champ de recherche est vide
00 - Hero Blog
00 - Single Post

Un plan de sauvetage… dans les nuages

Le plan de relève informatique est un exercice essentiel qui maintient les activités de l’entreprise en cas de catastrophe, comme un incendie ou un dégât d’eau. Il est aussi essentiel en cas de pandémie, qui révèle les vulnérabilités face aux cyberattaques.

 

« Un peu comme une assurance, ce plan permet aux organisations de retomber plus facilement sur leurs pieds et d’éviter des ruptures de service », mentionne Joëlle Cimon, conceptrice de solutions prévente en infrastructure chez NOVIPRO. L’infonuagique rend cette protection plus accessible.

La planification de la reprise des activités en cas de sinistre qui affecterait les équipements est au cœur de ce plan qui vise à répondre à quelques questions importantes. « Si l’infrastructure informatique s’arrête, comment fait-on pour la relancer ou pour poursuivre ses activités ? Qu’est-ce qui doit être maintenu coûte que coûte ? Qu’est-ce qui peut être interrompu ? Et pendant combien de temps ? » Ce sont toutes ces questions auxquelles il faut des réponses claires, explique Joëlle Cimon.

La spécialiste conseille de déterminer avec précision ce qui doit être dupliqué — et à quelle fréquence — pour maintenir ses activités les plus cruciales. Pour chaque ressource informatique, on recommande donc d’évaluer le temps d’arrêt maximum admissible en cas de panne ainsi que la durée maximum entre deux sauvegardes. « Autrement dit, est-ce que vous pouvez vous permettre de perdre une heure de données, une journée, ou faut-il sauvegarder les entrées en continu », souligne Joëlle Cimon.

« Cette cartographie de ses besoins n’est pas un exercice technique, mais plutôt une réflexion stratégique liée aux affaires, explique-t-elle. En fait, c’est l’étape la plus critique, puisque chaque décision a un coût ». Une démarche pour laquelle il vaut donc mieux être accompagné, car c’est une réflexion qui permettra de configurer le système parallèle qui prendra le relais en cas de panne.

 

Où conserver ses données ?

Plusieurs organisations conservent leurs données stratégiques sur leurs propres centres de données. Cette stratégie, aussi appelée « on-prem », n’est pas à la portée de toutes les bourses, puisqu’il faut acquérir l’infrastructure nécessaire pour prendre le relais en cas de soucis. De plus, il est recommandé de conserver le tout dans un deuxième site, localisé à au moins 150 km du premier, rappelle Joëlle Cimon. C’est une façon de se protéger si un événement — un tremblement de terre, par exemple — affecte une région. « Il y a donc des coûts auxquels on ne pense pas toujours pour tout ce qui concerne la maintenance, les déplacements ou les mises à jour. Sans compter qu’il faut commencer à payer au jour un, même si les équipements ne sont pas fonctionnels. » En bref, la facture peut grimper rapidement.


Dans cette optique, l’infonuagique devient une option intéressante, selon Joëlle Cimon. « Dans le cloud, l’infrastructure est fournie, comme les serveurs ou les unités de stockage, et c’est le fournisseur qui s’occupe de maintenir cet équipement à jour, de remplacer les disques qui sont brisés ou d’appliquer les correctifs de sécurité », précise-t-elle. De plus, les fournisseurs publics, comme Microsoft Azure, sont responsables de la fiabilité de leurs installations et s’assurent donc que leurs centres de données répondent aux meilleures pratiques de l’industrie.

 

La flexibilité, un atout

L’infonuagique constitue aussi une solution plus abordable, puisque les organisations paient selon leur utilisation, ajoute la spécialiste. Ainsi, si vous n’avez jamais à basculer en mode relève — ce qui est l’objectif — les coûts demeureront peu élevés. Cette flexibilité permet également de s’adapter rapidement aux changements. « Si vos besoins évoluent et que ce ne sont plus trois services que vous devez relever, mais bien huit, vous n’aurez pas d’autres équipements à acheter et votre facture sera ajustée selon votre utilisation », explique Joëlle Cimon. Sans compter que déployer une stratégie sur ses propres réseaux peut prendre plusieurs semaines pour que tout soit fonctionnel, tandis qu’en mode infonuagique, quelques clics suffisent pour faire ces modifications.


Le fait de pouvoir basculer dans un environnement infonuagique en cas de crise constitue un autre avantage. En effet, plutôt que de devoir prendre des décisions en mode panique, les dirigeants ont une certaine marge de manœuvre pour évaluer la situation et les différentes options qui s’offrent à eux, souligne la conseillère. « Ça peut même devenir une occasion pour un client qui avait des infrastructures vieillissantes de remettre ses équipements à jour, car il aura le temps de le faire pendant que son entreprise continue de rouler », dit Joëlle Cimon.


Grâce à ses coûts plus bas, l’infonuagique permet donc aux petites organisations comme aux plus grandes de se doter de leur propre plan de relève informatique. Cette protection est cruciale lorsqu’on pense que des entreprises n’ayant pas prévu le coup risquent la faillite lorsqu’un événement majeur vient affecter leurs données.

 

Heureusement, il est possible de contrôler les risques pour limiter des dégâts.