L’infonuagique et les centres de calcul livrent la puissance dont la plupart des organisations ont besoin. Mais lorsque la quantité de données à traiter est trop grande ou que le traitement doit s’effectuer à la vitesse de l’éclair, une solution différente peut être préférable : les serveurs périphériques ou edge servers. Voici pourquoi.
Votre magasin vient d’installer des caisses en libre-service. Vous souhaitez minimiser les risques d’erreurs de manipulation. Vous installez donc des caméras de surveillance qui observent chacune des caisses afin de vérifier que tous les articles ont bien été « scannés » au moment de payer. Un système intelligent étudie les images captées par les caméras, identifie les produits qui s’y trouvent et compare ce qu’il voit à ce qui apparaît sur la facture.
Malheureusement, ce système intelligent se trouve au centre de calcul de votre entreprise. Il faut dix secondes pour transmettre les flux vidéo captés par les caméras vers vos serveurs, effectuer les calculs, identifier une erreur et en informer le magasin. Entre-temps, le client a quitté les lieux.
Pourquoi choisir un serveur périphérique?
« Pour amener toute cette information jusqu’au centre de données ou au nuage, il faut énormément de capacité réseau, explique Charles Ferland, vice-président et gestionnaire principal Edge Computing et Telecom chez Lenovo. Ce qui est parfois trop coûteux ou carrément impossible. »
La solution : déplacer la puissance de calcul vers les lieux où les données sont produites, en y installant un serveur périphérique. En court-circuitant le réseau, le serveur périphérique pourra traiter l’information plus rapidement et plus économiquement.
Dans certains cas, un serveur périphérique constitue même la seule option viable. Une mine dans le nord du Québec ou une ferme d’élevage en région rurale n’aura peut-être pas accès à un réseau de fibre optique capable de transporter en temps réel toutes les données qu’elle génère : mesures de température, de pression, observations du comportement des animaux pour identifier des maladies, etc.
Déployer des serveurs périphériques à grande échelle
Lenovo a conclu un partenariat avec la ville de Barcelone, en Espagne, pour y installer un réseau de serveurs périphériques reliés par connexion 5G. Ces serveurs accomplissent toutes sortes de tâches : mesurer le trafic routier, contacter et guider les services d’urgence en cas d’incident, prévenir une personne malvoyante de la présence d’un cycliste qui risque de traverser son chemin, voire informer les touristes au sujet de ce qu’ils observent.
« Nous avons déployé une infrastructure intelligente pour améliorer la qualité de vie, la sécurité et les opérations de la ville », indique Charles Ferland.
Les centres-villes, les succursales d’établissements commerciaux et les exploitations agricoles constituent cependant des environnements beaucoup plus hostiles, pour du matériel informatique, que les centres de données. Les serveurs périphériques de Lenovo sont donc renforcés pour résister aux écarts de température et à la poussière, par exemple.
Protéger l’intégrité des données
La sécurité des données constitue un enjeu de taille lorsque l’on déploie une infrastructure informatique dans un environnement difficilement contrôlable. Les serveurs périphériques, dont la principale force consiste justement à emmagasiner et à traiter localement de grandes quantités de données stratégiques, doivent donc être pensés en conséquence.
Lenovo équipe notamment les siens de détecteurs de mouvement, qui chiffrent automatiquement les données s’ils sont déplacés pour empêcher des pirates de s’en emparer. On peut aussi bloquer l’accès aux ports USB et aux autres connecteurs, à l’aide d’un panneau résistant.
Enfin, il est possible d’installer des serveurs redondants ou de les opérer en mode hybride, en collaboration avec le nuage de l’entreprise, pour assurer le maintien des services en cas de panne.
Serveurs périphériques et pénurie de personnel
Les serveurs périphériques peuvent aider les organisations à composer avec la pénurie de main-d’œuvre. Charles Ferland cite en exemple un géant de la restauration rapide, dont le service à l’auto nécessitait quatre employés. En installant un serveur périphérique dans chaque restaurant, une seule personne suffit désormais à la tâche. Le serveur se charge de la reconnaissance vocale des commandes (en plusieurs langues), de leur transmission aux cuisines et de l’identification du véhicule associé à chaque commande. L’employé n’a plus qu’à gérer les paiements et la manutention.
Et si on manque de spécialistes en TI? Afin de déployer plus facilement ses serveurs périphériques dans toutes les succursales d’un client, Lenovo a conçu LOCA (Lenovo Open Cloud Automation). Un installateur se présente sur les lieux, connecte le serveur et l’active à distance à l’aide de son téléphone ou de sa tablette. Les mises à jour et les configurations sont ensuite transmises automatiquement. Nul besoin, pour le personnel des TI du client, de se déplacer.
« C’est important parce qu’on ne pourra jamais déployer des ressources techniques avancées partout à travers le monde, explique Charles Ferland. Et la plupart du temps, c’est ce qui ralentit le déploiement du edge computing. »
Nous avons également réalisé un podcast sur ce sujet, pour l'écouter :
