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Qui devrait gérer vos TI?

« Faites ce que vous faites le mieux, sous-traitez le reste ! » C’est un principe que bien des moyennes et grandes entreprises respectent désormais, en particulier lorsqu’il est question des TI.

Une entreprise canadienne sur quatre juge qu’elle ne dispose que d’une expertise de base en TI, selon le « Portrait  des TI dans les moyennes et grandes entreprises », réalisé par NOVIPRO et Léger.

Aussi, si les technologies ne représentent pas le cœur de leurs affaires, ces entreprises auraient tout intérêt à confier leur gestion à un fournisseur externe dont c’est la spécialité.

Ce faisant, elles se donneraient des moyens supplémentaires pour investir dans leur croissance et non dans la maintenance de leurs équipements, de leurs serveurs, de leurs systèmes et de leurs applications.

Opter pour des « services gérés », c’est aussi avoir accès à un bassin de spécialistes beaucoup plus riche que si l’on ne dépend que d’une équipe TI limitée, en interne.

Ce faisant, une bonne proportion d’entreprises canadiennes prévoient migrer certaines de leurs activités dans le « nuage », toujours selon le « Portrait des TI ». Ainsi, 55 % d’entre elles confieront au « nuage » la sauvegarde de leurs données, 37 % utiliseront l’infonuagique pour leur système de gestion de la relation client (CRM) et 29 % pour leur progiciel de gestion intégré (ERP).

Oui… mais on ne veut pas tout changer !

En partant du principe qu’il est sensé de confier à des fournisseurs externes toutes les TI ou plusieurs services TI de l’entreprise, il reste que, dans les faits, le transfert ne se fait jamais en claquant des doigts.

Par exemple, plusieurs entreprises repoussent la transition vers l’infonuagique pour une raison très simple : elles ont parfois investi des sommes importantes dans des applications ou des plateformes spécifiques, qu’elles avaient prévu amortir sur cinq ou dix ans. Or, elles se retrouvent à mi-course dans un contexte où leurs systèmes hérités (legacy systems) sont désuets… avant qu’elles aient fini de les payer!

Dans ce genre de situations, qui concerne bon nombre d’entreprises, une réflexion s’impose pour évaluer les coûts de la migration dans le nuage… et les coûts de ne pas le faire!

Dans certains cas, la stratégie du statu quo est peut-être la meilleure. « On peut penser à un système qui gère les plans de retraite, dit Yves Veillette, directeur architecture et infrastructure technologique chez E - SPACE , une filiale de NOVIPRO. Le fait est que les gens concernés par ce système sont à la retraite… et vont décéder. Alors, il faut se poser la question : si le système fonctionne encore bien, il sera probablement moins coûteux de le conserver encore un moment que de retenir les services d’une firme externe pour développer et gérer un nouveau système. »

Dans d’autres situations, on souhaitera surtout abandonner un système d’exploitation désuet, qui n’est plus mis à jour et pour lequel il n’existe plus de soutien technique. Mais que faire avec les applications critiques conçues pour ce système ? On parlera alors d’une migration applicative vers le nuage. « Il faudra certainement adapter l’application au nouveau système, explique Yves Veillette, mais ce sera un investissement moins important que s’il fallait développer une nouvelle application complètement. »

Enfin,  la  migration  vers  le nuage  peut   donner lieu à  une refonte  complète  de  certaines   applications.   « Pensons  à un  vieux système de gestion d’inventaire avec le fameux écran vert, poursuit Yves Veillette. En le faisant migrer vers une nouvelle plateforme technologique, on pourrait lui donner une interface graphique plus moderne, lui ajouter des fonctionnalités ou moderniser le langage de programmation sur lequel il se base – et pour lequel il est difficile de trouver des développeurs. » On parlera alors d’une modernisation applicative.

Cela dit, avant de décider de quelle façon l’entreprise gérera ses systèmes hérités, l’important est d’établir une stratégie : combien il en coûte à l’entreprise de rester dans ses pantoufles… et combien il lui en coûterait de migrer vers l’infonuagique. Car l’idée n’est pas de plonger tête première dans une technologie à la mode, c’est d’abord et avant tout une décision d’affaires…