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Main-d’œuvre en TI : un enjeu pour la quasi-totalité des entreprises canadiennes

Selon l’édition 2018 du Portrait des TI dans les moyennes et grandes entreprises , une étude réalisée par NOVIPRO et Léger, 90 % des répondants identifient au moins un défi en ce qui concerne la main-d’œuvre en TI. On peut parler d’une tendance lourde!

Parmi les enjeux liés aux ressources humaines en TI, 60 % des décideurs d’affaires sondés par Léger relèvent des difficultés d’attraction et de rétention de talents en TI, mais aussi des difficultés en ce qui concerne la formation et le développement des compétences.

« Ce qui est aussi majeur comme phénomène, commente Josée Lanoue, directrice générale de TECHNOCompétences, c’est de constater qu’aujourd’hui, 52 % de la main-d’œuvre en TI se retrouve dans des entreprises qui ne sont pas dans l’industrie des TI, comme des banques ou des entreprises manufacturières. Avec l’automatisation et ce qu’on nomme la révolution industrielle 4.0, de plus en plus d’entreprises ont besoin de cette main-d’œuvre qualifiée. »

Le recours aux ressources d’appoint en hausse

Que les entreprises aient du mal à recruter et à retenir des ressources en TI n'est pas un phénomène nouveau. « Par ailleurs, il s'agit souvent d'une distraction pour les entreprises dont les TI ne représentent pas le cœur de leurs affaires », dit Martin Larivière, directeur des RH chez NOVIPRO.

C'est pourquoi de nombreuses entreprises se tournent désormais vers des ressources d’appoint. Elles le font d’abord pour réaliser des économies (36 % des répondants au sondage de Léger), pour pallier un manque d’expertise en interne (33 %) ou par manque de ressources (31 %).

« Chez NOVIPRO, les entreprises nous contactent souvent pour des besoins ponctuels, pour des projets d’une durée de 3 à 6 mois, poursuit-il. D’autres ont des besoins récurrents, à raison d’une à deux journées de travail par semaine pour un développeur, un spécialiste Microsoft, un administrateur réseau, un concepteur de solutions technologiques ou un consultant d'affaires, par exemple. En faisant affaire avec une firme de consultants en TI, ces entreprises ont accès à des gens à l’expertise pointue, sans devoir les gérer. »

D’autres entreprises vont plus loin et choisissent carrément d’impartir leurs TI à une firme externe : de la mise à jour des postes de travail au soutien aux utilisateurs, en passant par le déploiement, la maintenance et la surveillance de leurs applications en infonuagique.

L’expérience est convoitée

Cela dit, le recours aux ressources d’appoint en TI ne réglera pas durablement le problème de rareté de main-d’œuvre qualifiée... et d’expérience.

« L’impartition peut être une bonne solution pour une PME de 50 employés, dit Josée Lanoue, mais quand on parle d’entreprises de plus de 1 000 employés, celles-ci veulent souvent bâtir leurs propres équipes informatiques. Or, si les finissants en informatique suffisent à la demande, en revanche les entreprises peinent à trouver des professionnels qui ont de 5 à 7 ans d’expérience. »

Résultat : TECHNOCompétences note que les entreprises n’œuvrant pas en TI ont tendance à offrir des salaires plus élevés. « Quand on a des difficultés en ce qui concerne l’attraction et la rétention, c’est souvent le salaire qui est le premier incitatif, dit Josée Lanoue. On remarque qu’un écart se creuse depuis les trois dernières années. Un programmeur dans une entreprise hors TI peut gagner par exemple jusqu’à 10 000 $ de plus par année qu’un programmeur dans une entreprise de TI. »

Martin Larivière de NOVIPRO croit toutefois que le salaire n’est qu’un incitatif parmi tant d’autres . La taille de l'entreprise, les défis liés au poste, l'environnement de travail, la conciliation travail/vie personnelle ou la possibilité d'enrichir ses compétences pèsent aussi dans la balance. « Chez nous, poursuit-il, nous offrons aux employés la possibilité de travailler sur une myriade de technologies et d'environnements, dans différentes entreprises œuvrant dans toutes sortes d'industries, tout en investissant massivement dans la formation et dans le développement des compétences de nos employés. »

Un salaire concurrentiel, mais aussi un environnement de travail et des défis stimulants ... c’est peut-être une piste pour attirer (et retenir) la crème du talent en TI !