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Le plan d’action : au cœur du succès de l’industrie 4.0

Prendre le virage 4.0 avec succès — c’est-à-dire sans semer le chaos dans l’usine ni compromettre les finances de l’entreprise — c’est tout à fait possible ! Il suffit de se doter d’un plan d’action clair, aligné sur les besoins d’affaires de l’entreprise. Explications.

« Quand on parle de l’usine connectée, on a tout de suite en tête le volet prédictif et le contrôle de qualité. Ce sont des projets réalistes, mais ambitieux et de longue haleine, déclare Yves Paquette, cofondateur et président-directeur général de NOVIPRO. Il est toutefois possible d’amorcer un virage 4.0 par un projet beaucoup plus simple, qui donne un retour sur l’investissement rapide. »

Mais comment identifier ce premier projet 4.0, qui saura produire des résultats rapidement ?

Le document qui éclaire les décideurs

Une entreprise qui désire connecter ses machines commence par étudier la question. Elle commande d’abord un audit 4.0, qui lui signale des initiatives porteuses. Puis, elle produit un plan directeur TO-TI, qui établit les requis de connectivité de ses machines, ainsi que la mise à niveau que nécessitent ses installations informatiques. Enfin, elle élabore son plan d’action, aligné sur le plan directeur, pour sélectionner les projets à réaliser en priorité.

« À cette étape, les dirigeants ont besoin d’avoir sous les yeux une proposition chiffrée en temps et en dollars, explique Pierre Tocci, conseiller stratégique en transformation TI chez NOVIPRO. Le plan d’action classifie et ordonne les projets selon leur niveau de risque d’implantation, leur coût et le retour attendu. Il présente aussi l’évaluation de l’impact du changement sur l’organisation. En passant à une nouvelle technologie, devra-t-on par exemple muter des employés, combler des écarts de compétences ou offrir de la formation ? »

Dans un premier temps, les dirigeants utilisent le plan d’action pour trouver leur zone de confort, en évaluant les risques qu’ils sont prêts à courir pour lancer une transition 4.0. Ensuite, ils s’y rapportent tout au long du processus pour prendre des décisions éclairées.

Un garde-fou qui encadre le changement

« C’est évident que l’ensemble des projets ne pourront être complétés, prévient Pierre Tocci. Ce que l’on imaginait au départ peut s’avérer trop complexe, trop coûteux, ou sans réelle valeur ajoutée. Et il y a des imprévus. »

Ces imprévus peuvent être extérieurs à l’organisation : une entreprise américaine qui envahit le marché avec un service comparable à moindre coût, des tarifs douaniers qui fluctuent. Ils peuvent aussi venir de l’intérieur des murs : un plancher d’usine trop fragile pour supporter la vibration des robots, des protocoles de transmission difficiles à uniformiser ou des employés qui se rebiffent contre les nouvelles procédures.

« L’idée du plan d’action, c’est de faire ressortir les projets qui ont les meilleures chances de réussite, explique Pierre Tocci. Mais la définition de la réussite est différente pour chaque entreprise. L’une peut rechercher avant tout un retour rapide sur l’investissement, tandis qu’une autre préférera minimiser les dérangements dans l’usine. Car la dernière chose qu’on souhaite, c’est de perturber et de ralentir la production. »

L’usine 4.0, lentement mais sûrement

Tout projet 4.0 nécessite des ajustements en cours de route. Le plan d’action doit donc être mis à jour périodiquement, à la lumière des nouvelles informations disponibles. Et surtout, il doit toujours être aligné sur le plan stratégique de l’entreprise.

« On doit s’enlever de la tête qu’un tel projet se fait en ligne droite, conclut Pierre Tocci. L’idée, c’est de commencer par un premier projet qui a un haut taux de succès, pour apprendre de chaque erreur relevée dans le processus. Puis, peu à peu, on diversifie les projets, en les étendant au reste de l’usine et à l’ensemble des employés. » Une approche sensée pour prendre le virage 4.0 en douceur.

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