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Cybersécurité : Les entreprises canadiennes en font-elles suffisamment pour protéger leurs données?

L’an dernier, notre portrait des TI en entreprise au Canada nous apprenait que la cybersécurité et l’intelligence artificielle (IA) constituaient les deux grandes priorités des organisations au pays. Un an plus tard, alors que d’importantes fuites et attaques informatiques ont secoué plusieurs industries, où en sont les entreprises canadiennes? Contre toute attente, elles ne s’empressent pas à revoir leurs pratiques pour mieux se protéger. L’édition 2020 de notre étude dévoile des données préoccupantes sur cet enjeu criant pour les entreprises canadiennes. Elle fait aussi le point sur les priorités des organisations en matière d’IA, d’infonuagique, d’embauche de talents en TI, et bien plus.  

Les entreprises sont vulnérables face aux cyberattaques et aux fuites de données

Vols et fuites de données, virus, attaques de toute sorte : aucun doute, la cybersécurité a fait les manchettes plus souvent qu’à son tour en 2019. Les fuites de données dans le secteur bancaire ont aussi contribué à braquer les projecteurs sur la vulnérabilité des entreprises face aux menaces informatiques. À cet égard, il y a lieu de se questionner sur l’importance qu’accordent les entreprises canadiennes face à la cybersécurité.

Notre étude démontre que dans le secteur financier, 38 % des entreprises n’ont pas revu leurs pratiques à l’interne pour se prémunir contre les menaces informatiques. En moyenne, ce sont moins de la moitié (48 %) des entreprises, tous secteurs confondus, qui ont révisé leurs processus en place. C’est d’autant plus questionnant que 37 % des entreprises ont été la cible d’une cyberattaque dans la dernière année, une hausse marquée face aux 28 % de l’an dernier. Fait à noter, c’est au Québec que le pourcentage d’entreprises ayant révisé leurs pratiques est le plus élevé.

Pourcentage d’entreprises, par région, qui ont revu leurs pratiques à la suite de cyberattaque ayant eu lieu dans la dernière année:

G1

D’où proviennent les plus grands risques? Les décideurs sondés estiment à 32 % qu’ils émanent d’une ressource interne à l’entreprise. L’expérience m’a appris qu’ils ont probablement raison. Nous sous-estimons la quantité de données sensibles que traitent nos employés. Et dans bien des cas, les fuites de données résultent d’actions non intentionnelles de la part du personnel. Les conséquences, elles, sont toutefois bien réelles. De meilleures procédures préventives et de la formation plus soutenue avec les employés permettraient aux organisations de mieux se prémunir à cet égard.

L’intérêt pour l’intelligence artificielle croît modérément

Alors que la quasi-totalité des entreprises canadiennes s’entend pour dire que l’intelligence artificielle aura un impact sur son secteur d’activité, elles ne sont pas toutes enclines à investir en IA à court terme. En effet, seulement 36 % d’entre elles affirment vouloir le faire d’ici deux ans. En réalité, les entreprises canadiennes sous-estiment leur utilisation de l’IA. De fait, si l’on associe généralement l’IA à l’augmentation de la productivité et à la réduction des coûts de fonctionnement, elle se retrouve au cœur de nombreuses solutions de sécurité utilisées pour lutter contre les cyberattaques.

Et la pénurie de main-d’œuvre ?

Si la pénurie de main-d’œuvre donne des maux de tête dans l’ensemble du pays, et particulièrement au Québec, il est intéressant de constater que les entreprises s’en tirent plutôt bien en ce qui concerne l’attraction et la rétention de leur main-d’œuvre spécialisée en TI. Par exemple, 64 % des entreprises affirment avoir de la facilité à préserver leurs scientifiques de données (data scientists), une hausse de 8 % par rapport à l’an dernier. Pour la majorité des domaines d’emploi en technologie, on constate des améliorations à ce chapitre. Des signes encourageants qui ne sont pas surprenants, surtout au Québec, alors que Montréal détient la plus grande concentration de chercheurs en intelligence artificielle au monde, et qu’elle figure dans le top 5 des villes canadiennes génératrices de talents en technologie. De manière générale, il semblerait que ce secteur soit moins affecté par la pénurie de main-d’œuvre que d’autres domaines d’emplois.

Facilité à attirer des employés selon différents domaines d’emplois:

 

Il va de soi que plusieurs défis subsistent. La cybersécurité sera sans aucun doute à l’épicentre des préoccupations des entreprises ces prochains mois. En 2020, souhaitons que les organisations se donnent les moyens de leurs ambitions pour optimiser leur protection. Merci pour la confiance envers NOVIPRO et bonne année!

Par Yves Paquette
Président et co-fondateur de NOVIPRO

À PROPOS DU SONDAGE NOVIPRO/LÉGER 2020
Ce quatrième portrait a été réalisé du 23 septembre au 23 octobre 2019, auprès de 496 répondants (300 décideurs en TI et 196 d’autres secteurs) issus d’entreprises canadiennes. Les répondants sont majoritairement des hommes (70 %) travaillant à temps plein (96 %) dans une moyenne entreprise (100 à 499 employés – 43 %) ou une grande entreprise (500 employés et plus – 55 %).